beautiful decay (calixta)

1. l'amaxophobie. La peur de prendre le volant depuis l'accident qu'elle a causé. Une nouvelle phobie des roues qui la maintient éloigné de ces trucs motorisés. 2. une mère veuve, une mère endettée, une mère effrayée par le cartel du mari décédé. Un choix. Un mari. Un nouveau pays. Et là voilà partie pour la Norvège. Bientôt mariée. Vite installée. La gosse de huit ans dans la valise. Calixta dépaysée qui n'a jamais voulu s'adapter au nouveau confort imposé par l'autorité maternelle. 3. L'accent, maintenant très léger, il est encore présent. Sa faute. Les efforts nécessaires au début n'ont jamais été exécuté. Une douce mélodie espagnole qui roule encore dans la gorge, qui tranche quand elle s'énerve. 4. Enceinte à seize ans, devenue mère ado. Une irresponsable apeurée cachée dans l'ombre de sa propre mère, trop catholique pour accepter la situation. Le bébé refourgué au père à peine plus âgé. Un problème effacé. Ou presque. 5. L'accident. La fuite. L'alcool dans les veines. Un corps heurté par la voiture d'une gosse aux allures de jeune femme. Un mort laissé sur le bord de la route déserte. Le sang et le bruit du choc qui hante encore la tête vide de Calixta. 6. Une loque depuis l'accident. Elle s'isole, elle boit, elle dort. Elle n'est plus elle même Calixta. Elle vit avec ses copines la honte et la culpabilité depuis. Elle sombre doucement Calixta. Elle enchaîne les bourdes à la mairie, à la maison. Elle ne sert plus à rien Calixta. 7. elle a finit par s'adapter à la Norvège. Principalement grâce à Jakob, son équilibre, son essentiel. Mais elle rêve encore de retourner chez elle, son vrai pays. 8. C'est Jakob, son frère adoptif, le véritable père de son môme abandonné. Mais aucun des deux n'a encore fait le lien. L'histoire est trop vieille, trop courte, trop honteuse. 9. Elle a vécu recluse pendant ses derniers mois de grossesse. La matriarche Vollan ayant tout fait pour éviter de faire jaser le quartier. Pour éviter les foudres de son dieu ou peu importe, Calixta n'a jamais compris. Mais a toujours obéit. Elle n'a jamais revu le fils qu'elle a pondu. Le père et leur gosse se sont barrés. Merci au fric du mari Vollan qui a fini de convaincre tout le monde. 10. Difficile de lui faire ouvrir la bouche, difficile de la lui fermer aussi. Elle n'a pas de filtre sur la langue Calixta. Vulgaire, obscène, trop franche pour certains, grande gueule pour d'autres.

1. une mère veuve, une mère endettée, une mère effrayée par le cartel du mari décédé. Un choix. Un mari. Un nouveau pays. Et là voilà partie pour la Norvège. Bientôt mariée. Vite installée. La gosse de huit ans dans la valise. Un gamine qui s'est très vite adaptée à la vie locale. 2. Freya, Jakob, Alfhild, le quatuor de gamins inséparables qui a éclaté lorsque les deux jeunes femmes sont parties en Amérique pour leur carrière respective. 3. Elle a commencé à avoir une aventure avec Alfhid avant de partir avec Freya à l'étranger. 4. Ancienne membre active d'une association féministe à New-York, on l'a faite dégager de là pour ses idées extrêmes. La misandrie pas vraiment dissimulée. Elle est retournée chez elle, la meilleure amie, devenue amante, dans ses bagages. 5. Elle a abandonné ses envies de créer sa propre association féministe dans son coin paumé de Norvège pour le moment, préférant prendre son temps pour construire son projet. 6. Elle gère la chorale de l'église en attendant et s'occupe de deux trois vieux en parallèle. 7. Elle est retournée une fois en Colombie et beaucoup voyagé en suivant Freya pour son travail. 8. Bon public, elle rit de tout et n'importe quoi, elle aime être entourée, elle aime vivre, elle aime tout Calixta. Sauf peut être la gente masculine, une haine qu'elle n'explique pas mais qu'elle assume. 9. Mauvaise et égoïste, possessive et colérique. Commère du quartier, elle est ravie d'être retournée chez elle, là où les ragots se mêlent à sa langue. 10. Elle parle norvégien, espagnol et anglais couramment, l'accent parfois presque indétectable.