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Calixta ₹ Easier to run

Alfhild Reistad
j'ai reçu une lettre : 16
Alfhild Reistad
morts :: le voyage de chihiro

Mar 23 Mai - 21:00
Alfhild Reistad
EASIER TO RUN
Qu'elle semble bien différente de cette jeune femme qui, sourire aux lèvres, s'occupe de servir les clients du bar où elle officie. Libérée du poids du maquillage et des sourires de façade, elle redevient elle-même sitôt qu'elle se retrouve seule chez elle, le regard planté dans le miroir de la salle de bain. Dans le reflet du verre, elle se voit bien mieux qu'elle ne s'est jamais vue à l'extérieur. Elle voit cette femme qui se cache derrière l'épaisse armure qu'elle s'est forgée au fil des années et des désillusions, cette femme qui, rarement, offre une sincérité toute autre à ses sourires et ses regards, cette femme que nul ne peut voir depuis bien longtemps maintenant. La faute à ces souvenirs qui continuent de la hanter, à ce cœur brisé qu'elle a mit des années à pouvoir réparer. Ou au moins panser, car la blessure reste vive sur son palpitant encore endolori par l'abandon subi des années plus tôt. Elle aurait pensé que le temps pouvait régler ce genre de conneries, qu'il lui suffisait d'attendre pour ne plus y penser et ne plus en souffrir. Mais force est de constater que ce n'est pas le cas, qu'elle continue d'y penser et que, désormais, à l'amour se mêlent la rancune et la colère. Parce qu'elle l'a abandonnée sans dire un mot, sans même lui dire au revoir, sans lui promettre de revenir. Parce qu'elle ne reviendra pas. Si elle s'imagine avoir fait le deuil de cette relation morte-née, la vérité est légèrement différente. Elle n'a jamais su totalement mettre de côté des sentiments vieux de plusieurs années, et qu'elle aurait du faire disparaître depuis trop longtemps. Elle veut l'oublier. Oublier toute cette histoire, tout ce merdier, pour se pencher sur autre chose sans aucune arrière pensée. Mais elle n'y arrive pas.

Surtout pas quand elle se retrouve face à elle, sur le palier de sa grand-mère. Une visite banale, comme elle le fait tous les mois, pour prendre des nouvelles de cette femme qui résiste au temps et à l'âge. Et si elle savait qu'une auxiliaire de vie avait été engagée, elle ne s'attendait pas à voir ce visage disparu depuis des années. Un visage qui a changé, mais pas suffisamment pour qu'elle ne le reconnaisse pas. Calixta. Le fantôme du passé qui, semble-t-il, a décidé de revenir la hanter, la narguer. Après toutes ces années, elle revient et vise la seule vieille capable de l'atteindre. Pour lui rappeler cette fracture apparue il y a des années, pour lui rappeler que c'est elle, Calixta, qui a causé la plus grande détresse de sa vie. « Tu fais quoi ici ? »

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Calixta Vollan
j'ai reçu une lettre : 19
Calixta Vollan
vivants :: nausicaä de la vallée du vent

Jeu 25 Mai - 3:07
Calixta Vollan


Baby you know we can hurt together
Les courses rangées, le repas préparé, la conversation alimentée. Des sourires forcés, des rires exagérés aux blagues faciles d'une mamie prisonnière de la solitude. L'intérêt feint pour des bobos ici et là. Des hochements de tête aux plaintes babillées. Un peu de venin planté sur l'emmerdeuse d'en face. Et bientôt la vieille est collée devant la télévision. La vaisselle lavée sous la voix du présentateur du JT, un peu pressée de s'échapper de cet odeur de mémé, elle s'apprête enfin à gueuler un au revoir du couloir, la main sur la poignet. Mais elle est interrompue et bousculée par la porte d'entrée qui s'ouvre. On l'oblige à se décaler, à faire un pas en arrière, attrapant un parapluie à portée de mains pour se protéger. La mamie reçoit pas de visite. Pas depuis que Cali s'occupe d'elle. Il n'y a que la colombienne qui franchit le pas de la porte. Alors elle s'attend au pire Cali, encore trop habituée à la criminalité new-yorkaise pour ne pas faire défiler des scénarios catastrophe devant ses opales en alerte. Mais l'arme de fortune retombe très vite quand la tête blonde s'immisce dans le décor. Et y'a même un sourire qui s'affiche au coin des lèvres. Mais l'effet retombe vite quand elle ouvre la bouche. « Tu fais quoi ici ? » La glace est lancée dans l'air en même temps que la question. La politesse oubliée pour une rancune clairement crachée, elle essaye de faire bonne figure Cali. Elle avait pas fait le lien entre la vieille et Al, mais elle s'attendait à la revoir un jour. Les rues sont pas assez nombreuses ici et elle s'imaginait que le village était resté tel quel depuis son départ. Al comprise. Mais elle s'attendait à ce qu'elle lui tombe dans les bras, qu'elle lui glisse sa joie de la retrouver. Mais non. Pas de niaiserie pour Calixta aujourd'hui.

La chaleur du comité d'accueil fait éclore l'irritation au creux de son ventre. Le retour à moitié gâché par la réaction d'Alfhid. « J'suis partie avec tes bonnes manières faut croire. » Le parapluie balancé sur le meuble à sa droite, elle se décale presque trop poliment pour laisser passer la poupée blonde. L'impatience gonfle. Celle de se barrer d'ici pour courir conter la retrouvaille à Freya. Et de cracher sur la dernière nana de leur ancien quatuor. Elle sait qu'elle est pas partie correctement. Elle se souvient des fausses promesses murmurées avant de quand même tout plaquer pour partir avec Freya. Mais c'était y'a plusieurs années, et malgré l'amourette qui semblait se renforcer entre elles à l'époque, y'a prescription. « J'allais partir t'en fais pas. Je m'impose pas plus, visiblement j'suis pas la bienvenue. Mais ouais New-York c'était cool, merci de demander. »


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Alfhild Reistad
j'ai reçu une lettre : 16
Alfhild Reistad
morts :: le voyage de chihiro

Jeu 25 Mai - 17:30
Alfhild Reistad
EASIER TO RUN
Durant une certaine période, peu après le départ surprise de la brune pour le continent américain, elle s'est imaginée ce que pourraient donner des retrouvailles entre les deux femmes. Que ce soit quelques semaines, quelques mois, voire quelques années après la séparation forcée par le choix de Cali ; elle s'était faite des dizaines de scénarios différents dans sa tête pour ce jour qu'elle attendait plus que tout  l'époque. Et c'est aujourd'hui, après toutes ces années, après voir oublié la totalité des scénarios montés de toute pièce, que l'ex – si elle peut l'appeler comme ça – montre à nouveau le bout de son nez. Une surprise à laquelle Alf ne s'attendait clairement pas, les quelques secondes de silence durant lesquelles Cali a pu placer un sourire en étant la preuve. Parce qu'elle ne sait pas quoi dire à celle qui fut un jour son amie, parce qu'elle ne sait pas sur quel pied danser ni quel choix faire entre sa rancune toujours tenace, et cet amour qui survit tant bien que mal aux années, à la séparation et au silence. Elle aimerait se jeter dans ses bras, faire comme si toutes ces années n'avaient au final jamais existé, comme si leur relation n'avait jamais subi ce coup d'arrêt fatal. Mais elle ne le peut pas. Elle ne le veut pas non plus, en un sens. Parce que ce serait mentir, ce serait cacher sous un sparadrap la plaie béante qui lui couvre le cœur et qui s'ouvre à nouveau face à l'objet de ses souffrances. Elle devrait alors faire marche arrière, et mettre le plus de distance entre les deux. Elle le devrait, pour tout le mal que lui a fait subir Calixta, pour cette solitude et ces larmes écrasées sur le plancher de sa chambre. Mais ça non plus, elle ne le peut ni ne le veut. Alors, dans un premier temps, elle reste immobile face à Calixta. « J'suis partie avec tes bonnes manières faut croire. » Les mots restent bloqués en travers de la gauche, mais elle aimerait lui dire qu'elle n'est pas parti avec seulement les bonnes manières de la blonde. Elle est partie avec tout le reste, et même une partie d'Alfhild elle-même. Et il lui a fallu bien trop longtemps pour recoller les morceaux, pour retrouver ces sensations perdues, pour redevenir entière, qu'elle ne veut aujourd'hui plus vivre une telle situation. Mieux seule que mal accompagnée, dit-on.

« J'allais partir t'en fais pas. Je m'impose pas plus, visiblement, j'suis pas la bienvenue. Mais ouais New York c'était cool, merci de demander. » Sur les mots de la brune, elle se retourne. Et déglutis difficilement. Cali est stupide, l'air américain l'a rendue stupide. Elle n'est pas foutue de comprendre ce que peut lui reprocher Alf, ce qu'elle attendait d'elle, et pourquoi elle réagit de cette façon aujourd'hui. Les choses ont bien changé durant ces années, les deux femmes aussi. « Tu t'y connais en ça, hein, partir..., lâche-t-elle dans un souffle presque inaudible.Et donc c'est ça que tu as appris à New York, t'occuper de vieux ? Moi qui pensais que tu m'avais lâché pour quelque chose de plus important que ça. » Les mots fusent sans même qu'elle n'y pense. Elle se laisser aller à la rancune et la méchanceté. « Et Freya, elle est toujours là-bas ? Ou elle aussi elle préfère m'éviter ? » Parce que si les deux femmes se sont retrouvées aujourd'hui, ça ne peut être que par pur hasard. Et, clairement, Cali n'a jamais à recréer un contact qui lui a pendant longtemps manqué. Alors qu'Alf n'attendait que ça, n'espérait qu'un signe de sa part, elle semblait vouloir tout l'opposé. « Tant mieux pour toi si c'était cool. Ca en fait au moins une qui s'amusait. »

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